Vidocq en liberté


Un film de Guillaume Levis.

Après "Verlaine et Mathilde" en 2008 et "Le voyage sans retour de Victor Jacquemont" en 2009, voici "Vidocq en liberté", joué pour les journées du patrimoine 2010 dans le cadre du festival "Du rififi aux Batignolles".

Une occasion unique de redécouvrir un texte original et méconnu dont l'actualité du propos demeure troublante. Un propos sérieux, allégé par des éléments de mise en scène décalés, le tout en costume d'époque et animé par 12 comédiens.

"D'après les écrits de François Vidocq, j'ai écrit en collaboration avec Jean Grimaud, ce spectacle mettant en scène le célèbre prisonnier affranchi face à son éditeur. Vous découvrirez ainsi cet homme célèbre, à l'automne de sa vie, préoccupé par la condition des prisonniers mais aussi un farouche défenseur de l'abolition de la peine de mort. Un Vidocq méconnu et authentique."
Rodolphe Trouilleux

Paris, 1835. Vidocq rend visite à son éditeur en vue de la publication de son fameux texte "Considérations sommaires sur les prisons et la peine de mort". Devant l'éditeur médusé et son entourage, le célèbre bagnard repenti, devenu chef de la Sûreté, défend énergiquement son analyse humaniste de la situation pénitentiaire.

Je m'appelle Eugène François Vidocq, né à Arras, rue du Miroir de Venise, le 24 juillet 1775. D'après mon passeport, je mesure un mètre soixante-douze. Mon menton est rond, mon visage ovale et j'ai une petite cicatrice à la lèvre supérieure. Mon teint est... ordinaire.

Monsieur Vidocq, dans votre fameux livre, Les voleurs, vous décrivez des comportements fâcheux qui n'invitent pas à la tolérance. Que penser de cette foule hirsute de chevaliers grimpants, carreurs, détourneurs et de ces filous que vous vous complaisez à nous décrire ? Par exemple, si je m'arrête à la race de l'empousteur...


L'individu, quoique soupçonné, doit être cependant considéré comme innocent jusqu'à la preuve du contraire."
Eugène François Vidocq